Petite et grande histoires

 

 

 

Expulsés pour Arriance livret d’Espalion

 

 

Espalion et Arriance, un rapprochement dû à l’Histoire
Quel lien rapproche cette ville d’Aveyron et le village mosellan distants de près de 800km ?
De passage en Lorraine, la conseillère municipale aveyronnaise, Francine Druon s’est arrêtée au village pour découvrir le vitrail offert par Espalion à l’église d’Arriance. Le lien entre les deux communes s’est tissé en 1940 quand Espalion, – ainsi que des villes du Lot-, a accueilli les Arriançois chassés par l’occupant allemand. Les familles expulsées ont retrouvé le sol mosellan en 1945, ce fut le cas de la famille Troester.

Claude Troester est né à Espalion en 1942. En automne dernier, il est intervenu auprès des collégiens aveyronnais pour partager ses souvenirs.

‹‹Mon père, Georges Troester, expulsé d’Arriance, s’est marié à une Espalionnaise. En 1945, mes parents ont quitté Espalion en compagnie des autres réfugiés pour revenir à Arriance, village adopté par la commune d’Espalion le 22 juillet 1945 par décision du conseil municipal. Comme la maison de mes parents était détruite, nous avons été hébergés chez Alphonse Jacob, forgeron.››

Francine Druon, conseillère municipale, est en charge du patrimoine à Espalion. Depuis quelques années, elle correspondait avec Georges Jacob afin de préparer, avec les élèves, une exposition retraçant la solidarité qui unit les deux communes. Marthe Lallement, du Conseil de Fabrique d’Arriance a ouvert les portes de l’église et a su retracer, avec Claude Troester, les anecdotes et les liens familiaux du village. Rendez-vous est pris prochainement à Espalion, sur les traces des expulsés.

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Devant le vitrail de la Négrette, Marthe Lallement, Francine Druon d’Espalion et son mari, Claude Troester et son épouse, ont partagé des moments émouvants.